Musiques
et textes Jean-Philippe Goude
Production Pour
l’Instant
Prise de
son / Studios
Ferber: Philippe
Laffont
Assistant:
Laurent Binder
Mixage / Studios
Ramsès2:
Pierre-Yves Roupin
Tableaux:
Susanne Hay
Toute
ma gratitude pour leur soutien sans faille à Claude Guinard,
Stéphane Grégoire, aux
musiciens de l’Ensemble et
à Birgit Röder.
IDA047
Ⓟ
& Ⓒ pour
l'Instant / Ici d'ailleurs...
2008
Tous droits strictement réservés.
Aux Solitudes est bien un jeu de mot sur Purcell (Ô Solitude)
mais cet album à l’instrumentarium classique et post-rock
renvoie à un sujet grave, c’est-à-dire essentiel, et qui
ne consiste pas en une plainte consensuelle sur la terrible
dégradation de la Planète mais en une évocation
d’un défi majeur. L’annonce de la mort de Dieu nous a rendu
à l’état d’orphelins. À nous d’en assumer
pleinement les conséquences.
Imbrication des styles, emprunt au passé et prospective sonore
caractérisent ce nouvel album à la couleur noire
étincelante (comme en peinture les vibrations de Pierre
Soulages), au lyrisme paradoxal, car l’espérance jaillit sur un
fond de désolation. Mêlant les sources acoustiques et
électroniques, légèreté frémissante
et pulsation frénétique, Jean-Philippe Goude invente
cette grande musique à entendre et à voir qui fait
disparaître les cloisons. Un enchantement.
La singularité de l’Ensemble
Jean-Philippe Goude est une union magique où s’entretressent un
quintette à cordes, piano et onde Martenot, mandoline, vents et
quelques voix célestes composant un univers cinématique
tel un film où se projetteraient des rêves et des doutes,
nos abîmes de nuit et la perspective du chemin qu’il nous
appartient de tracer. Voici une œuvre majestueuse, profonde, dans
laquelle il est impossible de se perdre. Elle parle autant aux amateurs
de musique baroque qu’aux âmes émues par le minimalisme de
Moondog ou de Phil Glass, à ceux que touchent les fantaisies
d’Erik Satie qu’aux inconditionnels des textures diatoniques d’Arvo
Pärt. Que l’on soit comblé par Gabriel Fauré
ou définitivement séduit par les élégies de
Robert Wyatt, Aux Solitudes est un album de partage au-delà des
clivages anciens.
Sur des textes récités par Laurence Masliah et
Jean-Philippe Goude, chantés par Isaure Équilbey et
Paulin Bündgen, notre jeune garçon de onze ans pour la vie
vient d’inscrire dans le marbre des musiques en mouvement, une œuvre
capitale. L’une de ces œuvres que l’on écoutera dans le seul but
et pour le seul plaisir de traverser la vie (sans l’aide des
aficionados de Lully et de Sufjan Stevens) en envisageant notre
présent et notre futur sur un mode sensible. Sensible,
Jean-Philippe Goude l’est assurément, comme une corde
qu’actionneraient un cœur blessé et le sourire d’un
éternel enfant qui ne sait pas que la vie meurt.
Guy
Darol
février 2008
1
Prolégomènes
I
synthétiseur.
1'13"
2
Market Diktat song
quintette
à cordes.
4'00"
3
Embarqués dans
les pentes
contre-ténor,
hautbois, clarinette, basson,
cors, trompettes, trombones,
glockenspiel, tubular bells,
quintette à cordes, piano, synthétiseur.
3'48"
4
l'Homme
dévasté
basson,
quintette à cordes, ondes Martenot,
deux récitants.
6'42"
5
Prolégomènes
II
synthétiseur.
1'13"
6
No hay camino, hay que
caminar
clarinette,
basson, violon, violoncelle,
contrebasse, piano,
harmonium, deux récitants.
6'33"
7
A nos rêves
évanouis
contre-ténor,
quatuor à cordes, piano.
4'20"